Atlas et Chimères

Juin 2018
Espace 60 Adada, Saint-Denis

Pour l’exposition «Atlas et Chimères» je vous présente quelques unes des figures féminines auxquelles j’ai donné vie au fil du temps, pour mon travail d’illustratrice.

Leur représentation se distance de la connotation originaire de la chimère : on en perd l’aura mythologique, aggressive, les crocs et la tête de lion et on retrouve des femmes aux traits chimériques plus discrets.

Ce sont en fait des chimères contemporaines, portraits d’une ou plusieurs femmes où les corps à moitié sirène et les poissons, sont des allégories pour raconter des choses au delà de la matière : le bien, le mal, un esprit féerique ou monstrueux qu’elles ont apprit pourtant à diluer avec le reste, voire à cacher.

La chimères dont je parle est finalement une possibilité que nous tous abritons, notre Ombre (comme Jung la désignait) et que dans mon métier j’ai la chance de pouvoir modeler comme une pâte, lui donner différentes formes, m’en approprier et m’en libérer.

«Evolution d’une chimère»

Le grand tableau propose trois portraits de la même femme, de l’enfance à l’âge adulte, dans l’atlas de son intimité.

Les objets qui flottent sur la toile, comme des pancartes, donnent des signaux au public voyageur, pour se repérer.

Portraits de chimères (encadrés)

Le trois petites reproductions viennent de ma première histoire illustrée «Terradimandorla» (en italien «Terre d’Amande») nom d’un pays inspiré par la Sicile.

Ici, une gamine de nom Amanda, tente de résoudre l’étrange phénomène qui l’oblige à porter depuis sa naissance une longue pieuvre à la place des cheveux.