Juillet 2018
Cristina Basile, illustratrice d’origine italienne, présente son univers graphique dans notre librairie.
Après des études dans l’illustration à Rome et un master à l’école des Gobelins à Paris, Cristina développe son propre univers graphique et utilise le medium de l’écriture pour lui donner plus de structure narrative et, ainsi, commence à fabriquer des plus en plus d’images et d’histoires.
Cristina a nommé ce monde, qui a une identité propre, sous le terme de «Terradimandorla», titre de son premier livre illustré (signifiant «Terre d’Amande»). L’histoire parle d’une fillette qui tente de résoudre l’étrange phénomène qui l’oblige à porter depuis la naissance une longue pieuvre comme chevelure.
L’histoire est un périple en image, un conte sur le passage de l’enfance à l’adolescence. Elle collabore également avec des auteurs externes en illustrant un livre d’haiku et l’histoire d’un sans abri à Bruxelles, les deux livres sont disponibles sur Amazon en auto-édition.
Une de ses ouvres originales est à present exposés à la Galerie 60Adada, au 60 rue Gabriel Péri à Saint Denis, jusqu’au 21 juillet, pour l’exposition «Atlas et Chimères»
D’après une interview de l’illustratrice Valerie Belmokhtar :
Où trouvez-vous votre inspiration ?
C’est dans les lettres, les mots que je trouve mon inspiration.
Ça peut être un livre, une poésie, où plus banalement une conversation. J’aime que les gens me racontent un pan de leur histoire de vie, c’est une véritable source d’inspiration.
Avant de commencer à dessiner j’écrivais (je n’ai jamais arrêté à vrai dire) et c’était un peu plus tard que le dessin est venu accompagner les lettres avec ses formes et ses couleurs. Au fond, je crois que la base de chacune de mes illustrations est dans les mots. Un seul mot suffirait pour m’inspirer un livre.
Comment décririez-vous votre style, votre univers ?
Riche, coloré et symbolique.
Symbolique parce que l’état dans lequel je suis quand je dessine ressemble à celui du rêve. Je ne veux pas dire que je dors quand je dessine, au contraire je suis très presente mais d’une présence qui intervient le moins possible entre l’idée qui demande à sortir et la feuille blanche.
Je laisse la partie la plus profonde de moi prendre le dessus et s’exprimer via les forme qui lui conviennent.
Je ne dis pas non plus qu’il faut se laisser posseder par le stylo ou oublier le texte et les contraintes donnés, mais au fond je crois qu’on ne peut pas vraiment deviner ce qui il faut dessiner sans avoir d’abord interpellé cette partie.
C’est une forme d’intuition qui sait toujours quoi faire.
Dans cet état les éléments se composent librement tout en restant harmonieusement dans le cadre. L’ensemble sera peut être très éloigné de la reproduction du monde dans lequel on vit, mais il sera au service du message qu’on veut transmettre. Et c’est ça le plus important.
Par expérience, les illustrations qui valorisent le plus un texte sont celles qui s’en éloignent.